La Commercialisation du parfum

Au moment de commercialiser les parfums, les publicitaires se sont trouvés confrontés à un problème : on ne peut pas montrer une odeur. Ils ont alors dû trouver des moyens de tenter les acheteurs possibles sans leur faire sentir les produits. Les techniques de publicité ont évoluées au cours du temps mais nous allons voir que les fondements sont les mêmes.

 

(Cliquer sur l'image pour l'agrandir)img016-2-1.jpgimg017-2-1.jpg
Pour la commercialisation des parfums, Balzac dans César Birotteau présente César comme un des premiers parfumeurs à avoir utilisé la technique de la publicité afin de faire connaitre ses produits et de séduire les clients potentiels. Il a distribué des prospectus vantant les mérites de son "Eau Carminative" et de sa "Pâte des Sultanes", en les comparant à la fameuse Eau de Cologne et en les jugeant "supérieurs". Birotteau se vante d'avoir réussi à créer une Pâte et une Eau capables de préserver la "douceur", la "souplesse", le "brillant" et le "velouté" de la peau, autant de qualités que recherchent les "élégants" et les "élégantes" de Paris. Il fait ainsi un discours appréciatif sur les bienfaits de ses produits aux "étonnantes propriétés". De plus, il appelle sa Pâte "Pâte des sultanes", en référence à l'exotisme et à la curiosité qu'inspirent l'Orient. Elle "exhale les plus doux parfums", qui "réjouissent le cœur et le cerveau admirablement, charment les idées et les réveillent". César fait croire que les odeurs dégagées par l'Eau et la Pâte permettront au consommateur de s'arranger physiquement, mais également mentalement. Il cherche à attirer les acheteurs en affirmant que la pate et l'eau sont des "moyens de séduction". Enfin, la publicité explique la fonction des deux produits.

 Grace à cette technique, César Birotteau a fait fortune et vendu des milliers de flacons, permettant ainsi de dire que la publicité constitue une place majeure dans la commercialisation des produits.


De nos jours, les moyens de faire passer la publicité ont évolués : Au XIXème siècle, César Birotteau distribue des tracts, alors qu'aujourd'hui les publicités sont présentes dans les magasines et les affiches dans la rue et le métro. Cependant le principe reste le même : tenter les éventuels clients. Aujourd'hui, les publicitaires attirent les acheteurs en vantant avant tout la sensualité liée aux parfums.

Nous pouvons faire l'analyse de la publicité de Lancôme pour le parfum Trésor.img015.jpg

Tout d'abord, la couleur du flacon, dorée-orangée, connote l'idée d'un trésor. Il y a un trou noir au centre, qui donne une idée de
profondeur et qui donne l'impression à celui qui le regarde qu'il va "entrer" dans le flacon.

De plus, le texte fait comprendre que ce parfum fait partie de la tradition : une "réécriture", signe que le parfum existait déjà mais qu'il a évolué, "un parfum mythique", célèbre. "Cueillies a la main dans la roseraies exclusive de Lancôme "donne l'idée d'artisanat qui confère au parfum son caractère spécial. Ces roseraies se trouvent à Grasse, considérée comme la "capitale des parfums", notamment dans le roman Le Parfum de Patrick Süskind, dans lequel le héros de l'histoire se rend à Grasse, en quête du "parfum idéal".

 Enfin, on remarque le vocabulaire de l'amour, du désir, "elle fait naitre au cœur des instants les plus précieux un frisson délicieux". Tout au long du texte, il y a des hyperboles, des adjectifs appréciatifs:
"un parfum d'exception", "gourmande", "mythique", "sillage", "noble", "exclusive", "précieux", "délicieux", "absolu désir".

Parfois des échantillons de parfums sont intégrés aux publicités mais le principal moyen reste l'image.

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