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Petit historique du parfum

Le Parfum avait une fonction très différente à mesure que le temps passait, en effet, durant l'Antiquité, il avait surtout une fonction religieuse ou magique. On se servait des fumigations, c'est à dire de vapeurs  pour honorer les dieux, pour embaumer les pharaons morts ou encore pour soigner certaines personnes grâce a des onguents qu'ils appliquaient sur leur peau. Les Egyptiens recherchaient des bois aromatiques, des herbes, des racines pour créer des parfums. Ils usaient d'un célèbre encens appelé Kyphi qui est un mélange très odorant à base de myrrhe, de lentisque, de baies de genévrier, de graines de fenugrec, de pistache et de souchet comestible, le tout broyé et mélangé a du vin. L'un des plaisirs suprêmes des égyptiennes était de placer sur leur tête des petits cônes de graisses et de résines aromatiques qui en fondant parfumaient leurs cheveux et leur visage.

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 <-les cônes de graisses fondent et parfument la tête des femmes de l'Egypte antique

 

 

 

 

Durant l'époque Gréco-romaine, les grecs poursuivirent les pratiques égyptiennes avec de nouvelles fragrances rapportées de leurs voyages. Héritiers des Egyptiens à plus d’un titre, ils sont à l’origine de changements importants. Ceux -ci s'enduisaient le corps d'huiles et d'onguents pendant le bain, ils parfumaient le corps de leurs morts, les aryballes permettaient de répandre l'onguent sur la peau. Enfin, les athlètes grecs s'en enduisaient le corps avant chaque épreuve. Les Romains, quant à eux, accordèrent une place très importante au parfum; ils améliorèrent les ingrédients et en développèrent l'usage lors de rites religieux, funéraires ou encore lors de pratiques quotidiennes comme par exemple pour désodoriser les toilettes ou les thermes. Chaque partie du corps des romaines avait, dit-on, une odeur différente, et elles allaient jusqu’à parfumer la semelle de leurs chaussures : cette profusion leur vaut d’ailleurs les foudres des moralistes. Les parfums d’ambiance ont également une importance considérable, et le parfum conserve ses vertus thérapeutiques.

C'est au début du Moyen âge que les Arabes ont très sensiblement amélioré l’art du parfum, ce qui leur permet de devenir, pour plusieurs siècles, les maîtres de la parfumerie. La culture Arabe apporta en Europe de nouvelles techniques pour fabriquer du parfum comme la technique de la distillation, introduisent la culture planifiée des plantes et notamment des alambics pour perfectionner la distillation des plantes. Ils découvrirent de nouvelles substances odorantes comme le musc et développèrent l'usage du parfum.

En Occident, la montée du christianisme s’accompagne de la régression de l’utilisation des parfums et des cosmétiques, et ce jusqu’aux croisades (1096-1291). Les croisés reviennent d’Orient avec dans leurs bagages des huiles, des potions et des peaux parfumées, introduisant ainsi un véritable engouement pour les parfums, mais provoquant du même coup des conflits commerciaux ; en 1190, le privilège du commerce des parfums est attribué aux gantiers, enviés par les merciers, ce qui provoque de nombreuses querelles ; en 1594, un édit interdit aux uns comme aux autres de s’intituler parfumeurs, mais les autorise néanmoins à parfumer leurs marchandises ; vingt ans plus tard, les gantiers reconquièrent le droit de s’appeler « parfumeurs », à condition de ne vendre que des produits de leur fabrication. Le parfum est alors employé sous toutes ses formes : poudres, lotions, mais surtout pommes d’ambre, contenant une substance aromatique très coûteuse, remplacées peu à peu, pour des raisons économiques, par les pommes aromatiques.

A la Renaissance, des progrès techniques importants sont faits, notamment dans le domaine de la chimie qui permet d’améliorer la distillation et la qualité des essences, permettant ainsi le début de l’essor de la parfumerie européenne ; la ville de Grasse fonde sa renommée sur les gants de cuir parfumés, alors très en vogue, et développe une industrie qui lui offre le titre de « Capitale mondiale du parfum », qu’elle conserve encore aujourd’hui.

Au XVIIIème siècle, la France domine le monde du parfum, avec Grasse tout d’abord, qui confirme son titre de « Capitale mondiale de la parfumerie », et avec Paris où sont installés les plus grands parfumeurs, comme Jean-François Houbigant, qui parfume toutes les cours d’Europe.


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